au-fil-de-leau

Humanité clonée

Je pense qu'un film vu récemment peut servir d'illustration à mon propos publié ici sous le titre Les piliers de la déshumanisation. Il s'agit de The Island (Michael Bay, 2005).
Thème : des clones d'hommes et de femmes célèbres ou fortunés sont fabriqués et cachés dans un lieu tenu secret. Ceux-ci sont destinés à être une banque d'organes pour leur "propriétaire" au moment où ce dernier en aura besoin pour prolonger sa vie. Le monde des clones est tenu ignorant de son destin. Ces «personnes» se pensent de vrais humains qu'un destin attractif a réuni. Elles sont dans l'attente d'un voyage paradisiaque sur une île mystérieuse. Elles sont maintenues dans un lieu protégé de soi-disant radiations extérieures et tous leurs actes sont contrôlés. Un clone s'aperçoit de la réalité et s'enfuit. Avec une compagne clone, ils iront à la recherche de leur "propriétaire" et découvriront leur humanité au cours de cette aventure très mouvementée.
Sur le plan de l'analyse on peut observer les paramètres qui maintiennent ces êtres dans la passivité :
  1. L'inoculation d'une croyance : "le monde extérieur est dangereux" suivi de la consigne "vous ne devez pas sortir sous peine de mourir",
  2. Une attitude extrêmement "protectrice" de la part de la structure qui contrôle leur alimentation, leurs déplacements, leurs relations…
  3. Un contrôle et un maintien du clivage d'avec l'espace émotionnel interne : tout est fait pour que les clones ne ressentent que ce qu'il est prévu qu'ils ressentent quand cela est utile pour la structure,
  4. La promesse d'un avenir merveilleux prodigué par la structure.
Vignette de Psy' Mag'

Psy' Mag'

Très bon article je trouve que nous donne à lire Psychologies Magazine (p. 178)… et ce n'est pas seulement parce que votre blog préféré est cité à la fin… ! Merci à Erik Pigani.
Il s'agit d'une interview d'Isabelle Crespelle, psychothérapeute, analyste transactionnelle, cofondatrice de l'Ecole d'AT Paris Île-de-France et, entres autres, auteure d'un récent livre coécrit avec Fanita English.
Elle nous raconte le cas de cette patiente qui, "ne se sentait pas en harmonie avec elle-même, et est venue faire une petite mise au point" en intégrant un groupe de psychothérapie. Au fil des séances, elle a été amenée à évoquer elle-même une thématique personnelle : la violence physique familiale subie petite et qu'elle fait subir à son tour à ses enfants.

Éric Berne en images

Je l'attendais depuis longtemps… J'ai fouillé le web régulièrement, interrogé quelques personnes susceptibles de savoir mais en vain… jusqu'à aujourd'hui ! Sans doute grâce au centenaire de la naissance d'Éric Berne une des rares (je crois) vidéos d'Éric Berne a été mise en ligne : ICI
Pour le texte, la qualité du son ne me permet pas de vous proposer la traduction : si l'un de vous y arrive, je le publierai avec plaisir !
Vignette de Montréal 2010

Montréal 2010

Le congrès annuel de l'
était cette fois-ci un peu à part : c'était l'occasion de fêter le centenaire de la naissance d'Éric Berne ! Organisé dans sa ville natale, une bonne partie du programme était dédié à l'homme et à son œuvre.

Enjeux confondus et enjeux accrochés

Enjeux confondus et enjeux accrochés

Alain Crespelle (Analyste transactionnel français, psychothérapeute de renom, malheureusement disparu trop tôt !), qui a été l'un de mes formateurs, propose dans un article intitulé "Trois pièges de la passivité : les enjeux confondus, les enjeux accrochés, les enjeux cachés" (Classique de l'Analyse Transactionnelle, N°5 , Éditions d'AT), une clé de compréhension de nombreuses situations vécues par les managers, par exemple lorsqu'ils sont l'objet d'une évaluation ou lorsqu'ils évaluent leur collaborateurs, ou lorsqu'ils les confrontent à des comportements non acceptables ou à des résultats insatisfaisants. Cette clé de compréhension repose sur l'analyse des enjeux de la situation. Pour Alain Crespelle, il existe pour chacun d' entre nous deux formes d'enjeux : les enjeux existentiels qui ont trait à notre identité psychologique, ce que nous sommes et les enjeux institués qui sont en relation avec notre identité sociale et qui portent sur notre performance.

Enjeux existentiels

Les enjeux existentiels traitent de notre identité, ils peuvent être absolus (être accepté, être rejeté) ou relatifs (être préféré, être négligé). Pour faire le lien avec un autre cadre de référence, celui de Carlo Moïso (psychiatre, analyste transactionnel italien, psychothérapeute), les enjeux existentiels portent sur l'un des trois domaines existentiels : être, appartenir, devenir (Be, Belong, Become).

Un Week-end Pour Soi !

Cet été, venez en Normandie prendre du temps pour vous et rien que pour vous l'espace d'un week-end !
Sans aucune contrainte (professionnelle, familiale, logistique…), profitez d'un moment pour découvrir le ou les ateliers de bien-être et développement personnel de votre choix !
Biodanza, analyse transactionnelle, argile, ennéagramme, massages, yoga du rire, bols tibétains, méditation, qi gong, sophrologie, sculpture sur pierre… Des ateliers de 3h chacun théoriques et/ou expérientiels pour s'initier, approfondir… à vivre pleinement dans une ambiance ludique, chaleureuse et conviviale !
Le tout au cœur d'un domaine de 23 ha, au Château de Beauregard, situé au bord de l'eau et entouré d'un parc aux essences rares…

Vous êtes formidables !

Oui, imaginez un instant… d'abord le plus dur : vous n'allez pas faire pointer votre ticket de parking à une borne mais à un être humain en chair et en os… Ahlàlà ça fleur bon le XXe siècle ça, ce petit côté poinçonneur des lilas… Bon, voyons la suite, vous - normal c'est le rush, pas le temps - qu'est-ce que vous dites après avoir dit bonjour ? "Je viens faire valider mon ticket", c'est vrai vous êtes là pour ça, hop du rituel à l'activité. Mais là stupeur, au lieu d'un "b'jour - clic - r'voir", l'extraterrestre en face vous regarde, souriant, et vous dit, bien en face : "vous êtes formidable" : "pardon?"…
Évidemment, c'est une fable (c'est eux qui le disent)… mais bon pourquoi pas il y a bien les free huggers non (les-inconnus-qui-vous-serrent-dans-les-bras-comme-ça… d'où l'anglicisme) ? C'est poussé à l'extrême avec une happy end (désolé de tous ces anglicismes, mais bon, vous l'aurez compris c'est une vidéo américaine)…. mais c'est sympa à regarder, je trouve, et en plus c'est pédagogique.
  1. Vous allez pouvoir entendre des signes de reconnaissance positifs conditionnels et inconditionnels en série avec plein d'exemples pour des niveaux de relation différents (de l'inconnu à la relation amoureuse, on dirait ici du rituel à l'intimité).
  2. Vous allez voir l'évolution de l'impact sur les destinataires : d'abord le filtre à signes de reconnaissance (ils n'en croient pas leurs oreilles, "vraiment", voire l'intervention des policiers parce que bon quand même c'est pas normal tout ça), puis l'acceptation (détente corporelle, sourires…).
  3. Vous allez percevoir à quel point c'est un besoin essentiel d'avoir ces signes de reconnaissance : les files d'attente, la bonne humeur… Dans la vraie vie, vous serez néanmoins attentifs à ce que le signe de reconnaissance donné soit sincère et authentique. Ainsi, si c'est un signe de reconnaissance positif inconditionnel, il doit pouvoir être explicité : "vous êtes formidable", "vous pouvez me dire ce qui vous fait dire ça ?".
  4. Files d'attente ? Mais pourquoi, ils ne peuvent pas s'en donner entre eux des signes de reconnaissance ? Il faut qu'ils aillent spécialement garer leur voiture au parking et faire la queue (quitte à y passer là les 2 heures gratuites) ? Oui, vous allez intégrer que chacun à son économie de signes de reconnaissance : ceux que l'on aime donner, recevoir… et ceux que l'on ne sait pas offrir ou accepter. Ainsi, si l'on ne sait pas demander un signe de reconnaissance positif à son conjoint par exemple, il nous faut aller au parking… Diminuer son filtre, c'est une compétence qui s'acquiert. Ainsi, vous pouvez voir que rares sont les poinçonneurs de parking aujourd'hui… et longue est la file d'attente…
Et plein d'autres choses que je vous laisse découvrir…

Qu'avez-vous fait...

Préfaçant le livre de Fatima Besnaci-Lancou, "Des Vies. 62 enfants de Harkis racontent", Boris Cyrulnik écrit ceci :
"Qu'allez-vous faire de cette souffrance ? Allez-vous vous soumettre ? Allez-vous pleurer ? Allez-vous faire une carrière de victime, comme on vous y encourage ? On vous donnera une petite pension, mais taisez-vous. Et encore, si on vous donne une pension, c'est bien, parce que la France est généreuse. Alors, en échange, taisez-vous. À ce moment là, la réaction, c'est de se demander quel est votre espace de liberté. Quand je dit "votre", je parle aussi de moi".
"Qu'est-ce que vous avez fait de ce qu'on a fait de vous ?"
"Quand on arrive au monde, on doit appartenir à une langue, à une famille, à une culture. On doit apprendre les chansons de sa culture, les repas, les plats, les rituels religieux ou laïques pour appartenir à une famille, pour appartenir à une culture. C'est nécessaire pour constituer son identité et savoir comment se comporter dans la vie. C'est délicieux, car si on partage les mêmes rituels, on va s'aimer. C'est délicieux car on appartient à une famille et à une histoire. C'est dangereux, car si on clôt le système, on va n'appartenir qu'à cette langue, qu'à cette culture ou à cette famille, et on risque alors d'ignorer ou de mépriser les autres."

Question de temps

À l'invitation du Réseau Régional des Administrateurs Systèmes et Réseaux François Delivré, que je ne présente plus ici, a donné à la mi-mars dernier une conférence à Caen (et le jeu de mot qui va avec) sur le temps (durée totale : 1h30 approx).
Je trouve cette conférence - au carrefour de la philo, psycho et trucs et astuces très intéressante  -, d'autant que l'outil théorique principal utilisé est… l'analyse transactionnelle !
Vignette de La coach, le client, le cheval et l'AT

La coach, le client, le cheval et l'AT

Corinne, peux-tu nous dire quelle est la particularité de ton métier ?
La particularité de mon métier est d'utiliser le cheval pour accompagner mes clients dans leur travail de développement personnel.
Ceux-ci sont des particuliers, des consultants ou des managers. J'utilise l'effet miroir du cheval pour leur permettre de s'interroger sur leurs schémas émotionnels, comportementaux ou managériaux. Je décrypte le comportement du cheval et cela me permet de leur donner des informations précieuses sur ce qui se joue dans leurs façons d'entrer en relation J'observe ce qu'ils disent «après avoir dit Bonjour au cheval» !

Flux RSS des commentaires
Flux RSS des pages