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Enjeux confondus et enjeux accrochés

Enjeux confondus et enjeux accrochés

Alain Crespelle (Analyste transactionnel français, psychothérapeute de renom, malheureusement disparu trop tôt !), qui a été l'un de mes formateurs, propose dans un article intitulé "Trois pièges de la passivité : les enjeux confondus, les enjeux accrochés, les enjeux cachés" (Classique de l'Analyse Transactionnelle, N°5 , Éditions d'AT), une clé de compréhension de nombreuses situations vécues par les managers, par exemple lorsqu'ils sont l'objet d'une évaluation ou lorsqu'ils évaluent leur collaborateurs, ou lorsqu'ils les confrontent à des comportements non acceptables ou à des résultats insatisfaisants. Cette clé de compréhension repose sur l'analyse des enjeux de la situation. Pour Alain Crespelle, il existe pour chacun d' entre nous deux formes d'enjeux : les enjeux existentiels qui ont trait à notre identité psychologique, ce que nous sommes et les enjeux institués qui sont en relation avec notre identité sociale et qui portent sur notre performance.

Enjeux existentiels

Les enjeux existentiels traitent de notre identité, ils peuvent être absolus (être accepté, être rejeté) ou relatifs (être préféré, être négligé). Pour faire le lien avec un autre cadre de référence, celui de Carlo Moïso (psychiatre, analyste transactionnel italien, psychothérapeute), les enjeux existentiels portent sur l'un des trois domaines existentiels : être, appartenir, devenir (Be, Belong, Become).

Question de temps

À l'invitation du Réseau Régional des Administrateurs Systèmes et Réseaux François Delivré, que je ne présente plus ici, a donné à la mi-mars dernier une conférence à Caen (et le jeu de mot qui va avec) sur le temps (durée totale : 1h30 approx).
Je trouve cette conférence - au carrefour de la philo, psycho et trucs et astuces très intéressante  -, d'autant que l'outil théorique principal utilisé est… l'analyse transactionnelle !
Vignette de La coach, le client, le cheval et l'AT

La coach, le client, le cheval et l'AT

Corinne, peux-tu nous dire quelle est la particularité de ton métier ?
La particularité de mon métier est d'utiliser le cheval pour accompagner mes clients dans leur travail de développement personnel.
Ceux-ci sont des particuliers, des consultants ou des managers. J'utilise l'effet miroir du cheval pour leur permettre de s'interroger sur leurs schémas émotionnels, comportementaux ou managériaux. Je décrypte le comportement du cheval et cela me permet de leur donner des informations précieuses sur ce qui se joue dans leurs façons d'entrer en relation J'observe ce qu'ils disent «après avoir dit Bonjour au cheval» !

Les Brefs bissent...

J'avais le plaisir de vous annoncer l'année dernière la mise en route d'un nouveau projet de François Delivré : Les Brefs, une publication mensuelle d'articles sur des sujets qui lui tiennent à cœur.
Et hop, cette année ça repart ! Au menu, nous avons quatre nouvelles séries : méthodes, sagesse/miscellanées, images et concepts, re-lectures et re-films.
Pour vous donner une idée voici un aperçu de ce que donne un Bref au sujet de l'analyse transactionnelle :
Concernant le concept de message contraignant :
Vignette de Le cadran de l'intervention

Le cadran de l'intervention

1/ Le cadran

Il se présente comme un carré. À chaque angle un mot : Éthique / Proximité personnelle / La personnalité / Informations. Au centre le "I" qui symbolise l'intervention. En bas,
la Demande de la personne en difficulté d'où partent des pointillés signifiant que cette demande n'est pas toujours claire ni formulée.

Le syndrome du Titanic

"Le corps content et l'éthique tranquille", disait Carlo Moiso, nous avons ici une magnifique opportunité de questionner, de "nourrir" notre éthique.
Il n'y a pas si longtemps que cela l'Homme, habitant esseulé d'une planète flottant dans l'Univers mais rarement seul, vivait en lien constant avec son environnement ; il lisait les étoiles, suivait le rythme intangible des saisons, respectait cette Terre qui le faisait vivre. Aujourd'hui et pour la première fois de son histoire, il s'est coupé de repères essentiels :  de sa terre que, tout entouré de béton, il ne voit plus, des étoiles, qu'il ne distingue plus tant les nuits sont éclairées, de l'Autre, qu'il ne rencontre plus, occupé qu'il est à suivre les programmes virtuels ou qu'il n'envisage que comme un potentiel à exploiter, un concurrent ou un objet. Il mondialise, et ce faisant uniformise et gomme petit à petit les différences entre les peuples, toutes ces différences qui sont autant de richesses… avec quelques constantes : les pays riches dont la capacité à produire du besoin semble illimitée - sans pour autant que ses habitants ne soient satisfaits -  sont toujours plus opulents, et les pays pauvres à qui il manque l'essentiel, toujours et encore. 
Il semble que cette évolution ait été inévitable, Barjavel avec Ravage, Robert Merle avec Malevil ou Roy Lewis, Pourquoi j'ai mangé mon père, et beaucoup d'autres nous le rappellent. Un temps, il a semblé que l'Homme pouvait vivre "en pouvoir sur" la nature. À présent, il doit apprendre à vivre avec, en interdépendance : une occasion de grandir ?
"Le monde d'avant-hier, c'est celui d'aujourd'hui, ce sera aussi celui de demain : les intrigues politiques, les calamités de la guerre, les jeux de pouvoir, la stratégie cynique des puissants, l'enchaînement des trahisons, la complicité de la plupart des philosophes, les gens de Dieu qui se révèlent gens du Diable, la mécanique des passions tristes - envie, jalousie, haine, ressentiment, le triomphe de l'injustice, le règne de la critique médiocre, la domination des renégats, le sang, les crimes, le meurtre…
Vignette de 1. La délicate subtilité de l'intimité…

1. La délicate subtilité de l'intimité…

La délicate subtilité de l'intimité en psychothérapie et des questions de révélation de soi
En d'autres termes, le rôle de l'analyste n'est pas défini par son invulnérabilité, mais par sa volonté constante (bien que non permanente), et sa capacité (bien qu'imparfaite) à accepter et gérer sa vulnérabilité.(D.B. Stern, 2004, p.216)
Ben et moi avions attendu anxieusement pendant plusieurs semaines les résultats d'une série d'examens. Le spectre du cancer semblait maintenant écarté. Plusieurs personnes de son entourage avaient attendu avec lui, l'accompagnant de diverses versions de « Oh, ce n'est probablement rien …. Tout ira bien ». Ces expressions se voulaient rassurantes, mais Ben les vivait comme dévalorisantes et conciliantes. Ben ne semblait pas avoir d'autres espaces, en dehors des séances avec moi, où exprimer ses sentiments d'angoisse, de choc, et son anxiété à l'idée de laisser ses enfants sans père.

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