
Besoins d'hier
Oui, un peu de théorie… Il faut dire qu'après avoir lu
, je suis en ce moment plongé dans le dernier livre de
, et (re)visionne le
de Carlo Moiso et d'Isabelle Crespelle !
Il y a beaucoup beaucoup de choses passionnantes dans le livre posthume de Carlo Moiso, j'y ai trouvé un très bon panorama de sa pensée. J'ai envie ici de m'arrêter plus spécialement sur ce qu'il annonce être "une nouveauté au regard de la théorie des jeux psychologiques" qui me pose question :
"The scope of the game is mainly in the hope", "Le but du jeu psychologique est surtout l'espoir" (p. 48).
Il expose :
"La contrainte à répéter provient non pas du besoin de confirmer l'identité négative, mais du besoin de se remettre dans la situation régressive pour en sortir", et plus loin, "la compulsion de répétition provient du besoin de trouver la vraie fermeture de cette Gestalt" (p. 50)
Déjà Aaron et Jacqui Schiff ((Passivité, Classiques de l'Analyse transactionnelle, Editions d'AT, Vol. 2, p.139)) écrivaient :
"Tous les jeux naissent et se développent à partir de relations symbiotiques non résolues (…) Et ils représentent une reproduction de la relation symbiotique".
Pour ma part, je trouve les deux visions très proches. Les Schiff utilisent le concept de symbiose non résolue quand Carlo Moiso parle lui de Gestalt, mais dans les deux cas il s'agit bien, me semble t-il, de reproduire un schéma relationnel difficile vécu pendant l'enfance. Quelle serait alors la nouveauté dont parle Moiso ? Il est vrai que si, pour les Schiff, le jeu prend sa source dans une relation symbiotique non résolue hier qu'il reproduit dans l'ici et maintenant, ils n'affirment pas aussi explicitement que c'est pour en sortir. Ce que Moiso avance : Carlo Moiso aurait-il poussé à son terme la pensée des Schiff ?
La question est clairement théorique, mais je ne voudrais pas passer à côté de ce qui est annoncé comme une nouveauté !