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Vignette de 2. Qualités des 8 Structures de Personnalité

2. Qualités des 8 Structures de Personnalité

Dans un billet précédent, je vous avais proposé une liste de 24 qualités qu’il vous était loisible de repérer chez vous, à des degrés divers. Pour vous faire une opinion plus précise du niveau d’énergie présent actuellement dans chacune des structures de personnalité en vous, voici le décryptage des 3 qualités répertoriées pour chacune des 8 structures de personnalité. Elles sont désignées sous deux vocables : celui des talents, utilisé en Psychosocionomie, et celui utilisé en Process communication, qui analyse également très finement sous stress 6 structures de personnalité sur les 8.
Pour plus de détails, vous pouvez consulter les billets précédents :
1. De la dépendance à l’autonomie au cours de nos apprentissages d’enfance
2. Du stress aux talents, les 8 structures de personnalité
3. Comment valoriser nos 8 structures de personnalité

1. Repérez votre niveau d’énergie disponible dans chacune des 8 structures de personnalité 

Dans un premier temps, je vous invite donc à repérer le niveau d’énergie présent dans chacune des 8 structures de personnalité présentées ci-dessous, en vous situant selon un curseur de 10 à 100 dans la grille ci-dessous : 
Vignette de Synergie des 3 éléments d'un Etat du Moi

Synergie des 3 éléments d'un Etat du Moi

Selon la définition qu’en donne Éric Berne, dans son ouvrage : Principes de traitement psychothérapeutiques en groupe[i], « Un état du moi est un système cohérent de pensées et de sentiments directement associés à un ensemble correspondant de comportements. » Pensées, sentiments et comportements, que l’on peut schématiser de la façon suivante :

[i] Éric Berne, Principes de traitement psychothérapeutique en groupe,Éditions d’Analyse transactionnelle, 2006, §10.

La congruence entre les 3 éléments d’un État du Moi
À chaque instant, tout être humain élabore des pensées, éprouve des sentiments et se comporte de telle ou telle manière. Pensées en sentiments font partie de sa réalité interne, alors que tout ce qui touche aux comportements fait partie de la réalité externe, observable. Et selon une des lois de communication de Paul Watzlawick[i] : nul ne peut ne pas communiquer. Rester muet, hostile, les bras croisés, ne rien faire, ou même être absent est une manière non verbale très expressive de communiquer.

Quelques questions à se poser :
Y a-t-il congruence ou incongruence chez moi ou chez l’autre, entre ces trois éléments ?
L’un de ces éléments est-il prépondérant par rapport aux deux autres dans telle ou telle situation ? Par exemple : les sentiments ne brouillent-ils pas la pensée ?

Les 3 types de perception…
Pour affiner notre perception des 3 éléments d’un État du Moi, voici les déclinaisons proposées à partir des concepts :
1. de l’Analyse transactionnelle,
2. de la Psychosocionomie et de la Process Communication de Taïbi Kahler
3. et de la dynamique systémique relationnelle de Jean-Jacques Crèvecœur, qui s’appuie dans ce cas précis sur les outils de la PNL :
Selon les éléments du cadre de référence en l’Analyse transactionnelle
Il m’a paru intéressant de représenter dans un schéma visuel les éléments qui composent le cadre de référence, en les répartissant dans les 3 éléments d’un État du Moi :

[i] Paul Watzlawick, Janet Helmick Beavin, Don De Avila Jackson, Une logique de la communication, Points (Poche), 2014.

Vignette de Comment procéder face aux tensions qui se manifestent dans le champ social ?

Comment procéder face aux tensions qui se manifestent dans le champ social ?

Quelles sont nos pratiques en Analyse Transactionnelle dans les différents champs ?
1. Quand on parle de "Tensions", de quoi parle-t-on ?
Le mot tension, dans son sens concret, désigne à la fois l'action de tendre (mettre un câble en tension) et l'état de ce qui est tendu (la tension d'un muscle à l'effort, d'une courroie …).
On retrouve la notion de tensions dans de nombreux domaines.
En physique, le mot désigne toute force qui agit de manière à écarter, à séparer les parties constitutives d’un corps. En mécanique, il désigne la force interne ou contrainte qui agit dans un corps en équilibre. En électricité, c'est la différence de potentiel. (Le Robert). En médecine, c'est l'ensemble des forces de contrainte internes auxquelles sont soumises les parois des artères et des vaisseaux sous l'influence de la pression des liquides qu'ils contiennent (Larousse).
 
Au sens abstrait, il  évoque l’effort intellectuel, la concentration vers un but mais aussi un état émotionnel interne (quelqu'un de tendu) ou entre deux personnes (la relation est tendue)
On retrouve dans les différents champs lexicaux du mot l’idée de force, de contrainte, de pression, de circulation entre deux pôles, d’équilibre ou de déséquilibre.
La connotation du seul mot "tension" est parfois négative mais ce n'est pas aussi simple :
-          Au sens médical, la tension c’est la vie, trop de tension expose à des risques d'hypertension, pas assez, à l'hypotension.  On voit là qu'il faut un certain niveau de tension pour une bonne santé et que seuls le "trop" ou le "pas assez" de tension posent problème.
-          En électricité, haute tension : « Danger de mort ! » s’affiche  sur les transformateurs. Mais un appareil en état de marche soit être sous tension. En sous tension, l'appareil ne peut fonctionner correctement
-          En musique : corde tendue, détendue, sur tendue, hyper tendue, ne donneront pas les mêmes harmoniques, l'hypertension pouvant conduire à la rupture.
 
Les différences entre tensions et conflits :
Le mot conflit vient du  latin « conflictus » qui signifie « heurt, choc, lutte, attaque ». Au sens propre, c'est donc la lutte, l'attaque. Au sens figuré, le conflit renvoie à une notion d'opposition (de sentiments, opinions, intérêts, valeurs …) entre des personnes, des groupes, des pays mais aussi à des contradictions qui peuvent être internes (à une personne ou un groupe).
Les conflits peuvent être sous-jacents (latents) ou déclarés (patents). Quand ils sont latents, ils se manifestent par des tensions. D’où l’intérêt de les identifier et de les traiter.
Le traitement des tensions concerne tous les champs de l’AT.
 
Dans un groupe au travail, on dit parfois qu'il y a des tensions ou que le groupe est sous tension, sous-entendant souvent que ces tensions sont nuisibles. Or un minimum de tension est nécessaire pour que le groupe fonctionne. En revanche trop de tension peut déboucher sur des conflits et nuire à l'efficacité du groupe car l’énergie du groupe est détournée de l’activité. Elle s’investit dans le processus conflictuel (bavardages, médisances, attaques). Le niveau de tension nécessaire, acceptable peut varier d'une personne à l'autre mais aussi d'un groupe à l'autre sans générer de stress.
 
Parlons du stress justement. Le stress c'est l'état réactionnel de l'organisme soumis à une agression brusque (Larousse). En ce sens, le stress n'est ni bon ni mauvais en soi, il décrit l'adaptation du corps à l'agression. Là encore, ce qui va poser problème c'est le niveau : trop d'agression en intensité ou en durée (une surtension) peut épuiser les capacités d'adaptation. Inversement, une sous tension peut générer un grand mal être ce qui est le cas pour les personnes à qui on ne donne pas de travail ou pour une entreprise qui n'a plus de clients.
Le stress se manifeste quand il y a un trop grand écart entre les ressources pour agir et celles que j’ai. Le stress est soit un générateur de tensions soit le résultat de la tension. C’est de la mécanique.
 
Ce qui est évoqué dans la suite de l'article, c'est la "Haute Tension" au travail, qui rompt un équilibre, génère un niveau de stress qui peut être dommageable pour l'organisation et les personnes qui y travaillent.
2. Les tensions dans les groupes : l'approche tensionnelle en organisation
Vignette de Les 3 portes de la Communication dans le déroulement de la Structuration du Temps

Les 3 portes de la Communication dans le déroulement de la Structuration du Temps

Un concept très utile, simple et pragmatique à mon sens, en Analyse transactionnelle, pour comprendre certains blocages dans la communication relationnelle est le concept des trois portes de la communication décrit par Paul Ware[1].

[1] Paul Ware, « Types de personnalité et plan de traitement », Les Classiques en Analyse transactionnelle, Vol. 3, pp. 264-273.
Vous êtes invité un soir chez des amis…
Je vous invite à un petit exercice d’imagination, pour bien comprendre le sel de l’histoire :
Imaginez que vous êtes invité, un soir, chez des amis. Vous vous êtes apprêté, enchanté de cette soirée en perspective, et vous arrivez avec votre bouquet de fleurs à la main. Vous sonnez à la porte.
On vous crie de l’intérieur : « entre, c’est ouvert ! »
Vous poussez donc la porte, et vous entrez… directement dans la chambre.
Que se passe-t-il pour vous ?
Prenez un instant pour ressentir vraiment ce qui se passerait pour vous dans une telle situation…
 
Que ressentiriez-vous ? De la surprise, de la peur, de la colère, du rire, de l’inquiétude… Vous sentez-vous étonné, surpris, interloqué, choqué, gêné, scandalisé ?
Que vous dites-vous ? « Qu’est-ce qui se passe ? C’est comme ça que je suis accueilli ? Quel toupet ? Mais où est-il ? C’est quoi la suite ? Où je vais ? Est-ce que je me suis trompé de jour ? Est-ce qu’il attend quelqu’un d’autre ?
Qu’avez-vous envie de faire ? « J’ai envie de repartir… J’attends, je ne bouge pas… », etc.
Pensées, sentiments, comportements. Chacun réagira de manière différente selon les circonstances, son état d’esprit et son humeur : selon son cadre de référence[2].

[2] Voir aussi un autre article du même auteur sur le blog : « Cadre de référence, vision du monde : un univers en soi ».

Dérouler la Structuration du Temps : un ordre raisonné de la Communication

Vignette de Quand un patron choisit volontairement de laisser sa place à l'autre

Quand un patron choisit volontairement de laisser sa place à l'autre

Lors d’un séminaire dirigé par Jacques Moreau, nous avons réfléchi sur le cas d’un patron, d’un manager, qui choisit de quitter la zone de leadership et de laisser la place à un autre.

Plusieurs cas de figure

C’est un cas de figure qui se présente assez souvent, selon des modalités différentes. 
  • Il peut s’agir d’un chef d’entreprise qui, en raison de son âge avancé, laisse son fauteuil à son héritier, ce qui est coutumier pour les entreprises familiales 
  • Il peut s’agir d’un chef de service qui se prépare à la retraite et qui souhaite passer la main à son adjoint plusieurs mois avant son départ
  • Il peut s’agir d’un président d’association ou d’un dirigeant, élu ou désigné pour une durée déterminée, qui arrive en fin de mandat
  • Il peut s’agir d’un manager à la fin de son contrat, etc.
Vignette de Testez vos qualités

Testez vos qualités

Gilles Pellerin avait coutume de dire dans ses ateliers, qu’il est plus utile de se focaliser sur ses talents et qualités que sur ses défauts, car c’est là que se trouve l’énergie. Ce sont des points d’ancrage solides sur lesquels s’appuyer avant de se lancer dans des projets ou de l’introspection analytique. Il est vrai que ce que nous appelons nos « défauts », -et nous reviendrons sur ce sujet dans un billet ultérieur-, sont des pistes de progression. Donc, si l’on souhaite accompagner des personnes dans leur cheminement professionnel ou personnel, il est bon de donner des signes de reconnaissance conditionnels positifs pour ancrer la personne dans ses talents, et un ou deux signes de reconnaissance conditionnels négatifs pour lui permettre de s’aventurer dans des zones de progrès, en confiance et en sécurité, grâce à la reconnaissance de ses talents.

Voici donc une liste de 24 items, inspirés de la Process communication et de la Psychosocionomie, qui vous propose, en vrac, 24 compétences, qualités, talents et ressources dont vous disposez peut-être. Ces qualités sont détaillées dans plus d’une soixantaine de comportements observables ou d’attitudes intérieures.
Je vous invite donc à surligner d’une couleur les qualités que vous pensez posséder, et d’une autre celles que vous souhaiteriez développer ou acquérir…

Bonne réflexion !

Petit quizz de vos qualités
Marielle de Miribel, O-PTSTA, formatrice certifiée en Process Communication et Psychosocionomie.
Vignette de Méconnaissances : entre compétences et incompétences inconscientes

Méconnaissances : entre compétences et incompétences inconscientes

Il est d’usage, me semble-t-il, de traiter les méconnaissances, les siennes et celles des autres, avec une certaine condescendance. Comme si c’était une sorte de « péché » d’être pris la main dans le sac, à faire des méconnaissances. Cet article pourrait s’intituler : « défense et illustration des méconnaissances ».
Pourquoi ? Pour quelles raisons vouloir réhabiliter les méconnaissances, qui sont, selon leur définition donnée par les Schiff : « l’omission inconsciente d’une information utile à la résolution d’un problème » 

Entre Savoir et Connaissance

Le savoir est une information, ou une somme d’information venue de l’extérieur. Ce peut être quelque chose que l’on a lu, entendu, un conseil, -précieux, sans doute, pour celui qui le partage avec nous. Un conseil est précieux pour celui qui le donne, car il est issu de sa propre expérience, de sa connaissance de la vie. Mais pour celui qui le reçoit, c’est un savoir qui lui est transmis, une donnée, juste une information. La question essentielle, c’est de savoir si ce nouveau savoir qui lui est transmis résonne en lui, a des points d’accroche sur ses propres expériences, comme le ferait une graine sur un terrain préparé ; mais si cette graine tombe sur un terrain aride, non défriché, elle ne germe pas. C'est-à-dire si ce nouveau savoir ne peut s’accrocher sur rien d’équivalent, de connu, déjà présent au préalable dans la conscience du récepteur, cette information tombe à vide. Tant il est vrai que l’on apprend par agglutination, sur quelque chose qui est déjà présent en soi, c'est-à-dire sur une connaissance intégrée, nourrie de nos expériences, vivante. 

Le traitement de conseils en droit commercial international

Vignette de Savoirs, Connaissances et Méconnaissances

Savoirs, Connaissances et Méconnaissances

J’ai le souvenir d’une cliente un peu désarçonnée car, dans la certitude où elle se trouvait d’avoir épousé un homme qui ne buvait jamais d’alcool, elle ne voyait pas tous les signes avant-coureurs de l’alcoolisme de son mari. Seul, le choc de le surprendre en train de boire du Porto à la bouteille lui a décillé les yeux. La confrontation au réel l’a fait sortir de sa méconnaissance.
Comment cela est-il possible de ne pas voir, ou de mal interpréter, des signes évidents pour les autres ? Une option de réponse se trouve dans la différence ontologique, pourrait-on dire, entre savoir et connaissance.

Le savoir et la connaissance

Qu’est-ce que le savoir ? C’est un ensemble de données issues du réel qui sont stockées dans des réservoirs, comme les livres, les bibliothèques, les bases de données, les films, etc. Ces données sont accessibles en-dehors de la médiation humaine.

C’est un savoir théorique. Par exemple, on peut apprendre que les mammifères prédateurs ont une vision focale pour mesurer la distance entre eux et leur proie potentielle, alors que les mammifères herbivores, non prédateurs, ont une vision périphérique pour voir venir le danger de loin et pouvoir s’enfuir. Le savoir s’apprend, se sait, se récite, ou ne se sait pas. Pour l’évaluer, on pose des questions : 1515 ? Iéna ? La table de multiplication ? La fable du corbeau et du renard ? La recette du soufflé au fromage ? Etc.

L’école est une vaste entreprise de savoirs à acquérir. La question, ensuite, se pose de savoir si tous ces savoirs engrangés dans le cerveau sont utiles dans la vie quotidienne. Un savoir qui n’est pas réactivé s’oublie. Faut-il une tête bien faite ou une tête bien pleine ? 

La connaissance est tout autre. Elle s’acquiert par l’expérience. C’est un savoir intégré, stocké dans le cerveau limbique et mémorisé par les émotions qui s’y rattachent. Par exemple, si je prends une contravention pour avoir omis de payer le stationnement payant, la contrariété que j’en ressens me fera m’en souvenir et ne plus oublier de payer mon dû. Et la densité des émotions ressenties fait qu’on retire plus de connaissance de nos expériences d’échec, que d’expériences de réussite. Pour quelles raisons ? Parce qu’il y a plus d’enseignements à tirer d’un échec que d’une réussite : L’échec nous fera nous poser des questions et tirer les enseignements de cette expérience. Tandis que la réussite nous fait plaisir, certes, mais il n’y qu’à continuer comme avant. Et entrer dans la routine. 
Vignette de Cycle de la Dépendance et ses 4 étapes Vers l'Autonomie

Cycle de la Dépendance et ses 4 étapes Vers l'Autonomie

Katherine Seymor, dans son article intitulé Le Cycle de la dépendance[i], présente les quatre étapes vers l’autonomie, en lien avec les positions de vie, les émotions, les injonctions et les messages contraignants, dans son travail d’accompagnement des femmes dans le cadre de leurs relations de couple.

[i] Katherine Symor, « Le Cycle de la dépendance », Actualités en Analyse transactionnelle n°27, pp. 140-145, Les Classiques de l’Analyse transactionnelle n° 3, pp. 241-246.
Ce cycle des étapes de la dépendance vers l’autonomie, l’interdépendance et l’altérité peut s’appliquer également dans les relations professionnelles, au sein d’un groupe ou d’une organisation.
Énergie planifiée et énergie émergente
Il peut alors être intéressant de faire le lien avec la notion d’équilibre entre l’énergie planifiée et l’énergie émergente, présentée par Berne dans son ouvrage : Structure et dynamique des organisations et des groupes[i].

[i] Éric Berne, Structure et dynamique des organisations et des groupes, Éditions d’Analyse transactionnelle, 2005.

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