Les méconnaissances

Les besoins de base en analyse transactionnelle

Le Scénario de Vie

L'Analyse Transactionnelle

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In Manu Larcenet, On fera avec, les Rêveurs, Coll. "On verra bien".
Textes des bulles :
  • Je n'ai pas très bien vécu mon enfance.
  • Je n'attendais qu'une chose : devenir adulte. Pour moi, ça signifiait "être bien".
  • En effet, les adultes me paraissaient tous étrangers à l'angoisse, à la peur, à tous les monstres qui me peuplaient.
  • Alors, dès que j'ai senti que j'étais prêt…
  • … Je suis devenu un adulte.
Le concept de Scénario est le plus complexe.  Il est dense, avec de multiples ramifications. De nombreux auteurs ont complété les éléments mis à jour par Éric Berne. Vous indiquons, ci-après, les grandes lignes de ce concept. 

Si vous avez envie d'en savoir plus sur ce concept, plongez-vous dans un ouvrage de base que vous trouverez dans notre bibliographie, ou encore suivre le Cours 101 en présentiel ou en e-learning.

La philosophie du Scénario en Analyse Transactionnelle

Pour Éric Berne et d'autres Analystes Transactionnels, nous naissons « Prince » ou « Princesse », dans une Position  de Vie fondamentale +/+. 
Le petit enfant fait ensuite l'apprentissage de la vie et du monde essentiellement de sa famille au départ. 
Au fur et à mesure que l'enfant grandit, il apprend ce qu'il est possible/pas possible de faire, dire, agir, sentir dans son environnement.
Il observe, découvre, teste, enregistre : comment il est accueilli, comment ses besoins sont satisfaits ou non ou sous quelles conditions, etc. 
Ses parents lui transmettent des croyances, des désirs, des frustrations inconsciemment et parfois consciemment.

Pour les analystes transactionnels aussi, beaucoup de « choses » se construisent avant l'âge de 6 ans. De ses premières expériences de vie, de ses différentes expérimentations et de ce qu'il a perçu de la réaction de ses parents, de leur manière d'être au monde, l'enfant se forge ainsi un certain nombre de croyances (qui deviennent des certitudes) sur lui-même, les autres et le monde : et tout naturellement, il tire de ses croyances, des conclusions puis des décisions sur ce qu'il fera dans sa vie et comment il le fera. Il est entendu que tout ce processus est inconscient
Selon Eric Berne, ce « Plan de Vie » (Que dites-vous après avoir dit bonjour ?, TCHOU, 1972) comporte à la fois des éléments négatifs (avec un impact difficile pour lui ou son entourage) et/ou positifs. Dans la mesure, où le scénario est enfermant, c'est-à-dire que c'est une réduction et une répétition des possibles, il est en effet souvent perçu comme un carcan. Il est utile de souligner que, pour les analystes transactionnels, le scénario que l'enfant a mis en place est pour lui et à ce moment là, la meilleure option possible.
En effet, l'enfant grandit sur la base de ses croyances et en fonction de ses décisions prises… mais l'environnement change, il n'y a plus seulement sa famille ou l'école, mais la possibilité de se créer un réseau relationnel, affectif, professionnel, de loisirs… Avec autant de comportements, d'échanges, de façons d'être, de réalisations possibles… sauf à faire le tri et à conserver ce que nous connaissons (même à regrets) et à rejeter les autres possibilités qui ne cadrent pas avec notre vision de nous-mêmes ou du monde. L'idée est alors de revisiter ses croyances scénariques qui, aujourd'hui, ne sont peut-être plus adaptées, de se réapproprier ses modèles introjectés, de s'assurer du plus grand contact possible avec la réalité telle qu'elle est, en un mot : de conscientiser.

Le matériel de scénario

Matrice de scénario
Matrice de scénario
Les 5 éléments essentiels constitutifs du scénario :
Injonctions et Permissions : imaginez un continuum avec à une extrémité les Injonctions, à l'autre les Permissions. Lorsque le curseur penche du côté injonctions, les parents délivrent à leur enfant des messages d'interdits, négatifs : on parle aussi de messages inhibiteurs de l'Enfant libre au sens États du moi. 
Les Permissions, sont des messages positifs, d'autorisation. Ce sont des messages inconscients verbaux ou non verbaux (niveau psychologique). 
Les injonctions sont multiples. On en identifie notamment 12 dont les auteurs sont Bob et Mary Goulding. Exemple « N'existe pas » peut conduire le destinataire à des comportements suicidaires, « Ne grandis pas » inhibe la personne dans tout ou partie de sa vie (incapacité à se prendre en charge).
Programme : « mode d'emploi » comportemental fournit par les parents à l'enfant pour lui montrer comment concrètement mettre en œuvre les Injonctions et Permissions. (Exemple : quelqu'un qui aurait reçu l'injonction « Ne sois pas proche » et une contre-injonction du type « Il faut être marié et avoir trois enfants », pourra combiner le tout en étant marié et très souvent en voyage d'affaires, ou infirmier(ère) de nuit - ce qui, je le précise, n'est pas le cas de tous les voyageurs d'affaires ou de toutes les infirmiers(ères) de nuit).
Contre-injonctions : messages verbaux destinés à enseigner à l'enfant un comportement en société. Ils sont bien sûr essentiels à un savoir vivre en commun. À l'inverse, s'ils sont trop prégnants, la personne emprunte un « masque social » (« Les gens bien sous tous rapports »).
cision scénaristique : en fonction des divers messages et Signes de Reconnaissance que l'enfant reçoit, de ses expériences, il « décide », inconsciemment, de ce qu'il va en faire et de ce qu'il va mettre en œuvre dans sa vie : « Puisque c'est comme ça je vais… je serai… ». 
À la décision cognitive s'ajoute également un vécu émotionnel, corporel et affectif.
Il est possible de représenter la construction du scénario par un schéma comme suit que l'on appelle « matrice de scénario ». Voici une matrice de scénario telle que Claude Steiner (C. Steiner, Des scénarios et des hommes, EPI, 1984) la propose. Vous découvrez ainsi une première mise en pratique des États du moi.
 

À noter :

Il existe différents niveaux de gravité de l'aspect négatif du scénario : du niveau vital - la tragédie pure et dure de l'adolescent ou de l'adulte qui s'autodétruit par l'un des nombreux moyens à sa disposition, ou la femme battue par exemple - au niveau difficile à vivre mais où la vie  n'est pas en jeu a priori : « l'incompétence affective » chronique, etc. Il y a également des scénarios très positifs : je rêve d'être un grand marin, je le deviens et j'en suis très heureux, j'ai vraiment le sentiment d'être et de faire ce pour quoi je suis là.
Le scénario ne se construit pas seulement sur la base d'éléments reçus des parents, mais sur l'interprétation que l'enfant en a fait.
Nous retrouvons dans la notion de répétition scénarique le parallèle avec celle de "compulsion de répétition" du cadre de référence psychanalytique.
Si le scénario est « ma vie telle que je la prévois », il est clair cependant que beaucoup d'événements indépendants de ma volonté vont arriver. 
La manière dont je vais vivre cet événement va être marquée du sceau du scénario : l'Etat préempte mon terrain pour construire une autoroute ? "C'est scandaleux" ou "Ça n'arrive qu'à moi, et puis on n'aurait jamais dû venir s'installer ici", etc. ou "C'est l'occasion que je cherchais pour vendre sans aucune démarche", "Je vais en avoir un bon prix"…

À la lumière de ce concept, aller vers l'autonomie au sens A.T. et se libérer des aspects négatifs de son scénario :
• Savoir dire non /mettre des limites 
• Etre conscient de son fonctionnement 
Se donner des Permissions pour changer des choses 
• Se libérer des messages restrictifs 
• Se donner des permissions 
• Etre conscient de son fonctionnement 
• Se permettre les sentiments authentiques 
• Satisfaire à ses propres besoins 
• Vivre dans l’ici et maintenant 
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