Plus connu sous le joli nom de « Oui, mais… » ce jeu psychologique est l’un des plus pratiqué sur notre belle planète bleue.
Voici un exemple :
Jean rentre du travail, il est épuisé et se plaint à sa compagne : « Le boulot est particulièrement dur en ce moment, il y a plein de collègues en arrêt maladie… »
Julie son épouse : « Prends un bain, chéri, cela te détendra »,
Jean, « Oui, mais j’ai encore la pelouse à tondre et les impôts à déclarer »,
Julie, « Fais au moins une petite pause, la pelouse peut attendre encore jusqu'à demain »
Jean, « Oui, mais s’il pleut demain, la pelouse ne pourra plus être tondue pour dimanche, je te rappelle qu’on reçoit »
Julie, « Je pensais que tu étais fatigué, mon cœur… »
Jean énervé, « Je te l’ai dit, ce n’est pas si simple… »
Qui d’entre vous n’est jamais tombé dans un piège similaire ?
Une personne vous fait croire qu’elle a un problème et surtout qu’elle cherche une solution, puis lorsque vous lui proposez des options d’aide, elle s’ingénie à les casser les unes après les autres avec à chaque fois une bonne excuse.
Dans ce genre de jeu un « bon joueur » est capable de réfuter indéfiniment les propositions des autres, faisant ainsi la démonstration que personne ne peut l’aider.
Pourquoi parler de jeux psychologiques pour une activité qui n’a rien de ludique du tout ?
Difficile de traduire dans la langue Française toute la subtilité de Berne lorsqu’il parle de « Games », traduit maladroitement par stratagème, jeu pervers ou jeu de dupes, il semble que la meilleure option soit « jeu psychologique ».
S’il est vrai que ce genre de jeu fait souffrir, il faut également reconnaître que les « joueurs » y trouvent leur compte, puisqu’ils continuent.
Berne, a démontré que les jeux psychologiques ont plusieurs bénéfices cachés :
- Obtenir des autres les signes de reconnaissance qu’ils ne nous donnent pas naturellement
- Structurer le temps
- Refouler l’angoisse de l’abandon
- Éviter la folie ou le désir de mort
- Renforcer nos croyances scénariques (maintenir notre cadre de référence).
Exercice
Je vous propose donc cette semaine un petit « jeu » qui n’a rien de psychologique et qui consiste à prendre conscience des jeux « Oui mais » auxquels vous avez l’habitude de participer, puis de partager avec nous dans les commentaires ci-dessous les bénéfices que vous en tirez.