Je n'ai pas peur de la mort

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Changer cela fait peur !

Dans un précédent article, je montrais au travers de l’histoire de Mathieu, comment l’injonction « Ne réussis pas » peut bloquer une personne dans son désir d’évolution et surtout l’enfermer dans des comportements d’auto sabotage.
Je concluais mon article en montrant que pour sortir d’un blocage scénarique, il est nécessaire que la personne s’offre une permission lui permettant de sortir de l’injonction.
Cette semaine, je répondrai à Sandrine qui dans un commentaire de l’article, nous faisait part d’une de ses interrogations : « donner une permission ou aider à ce que la personne se la donne bouleverse le psychisme qui obéissait jusqu’à présent à une injonction ancrée et inconsciente. Cela peut engendrer de la peur. Cette permission doit elle être accompagnée d’une protection ? Si oui, laquelle? De quelle manière ? »

Quels sont les risques ?

Donner une permission scénarique, ou accompagner une personne pour qu’elle se l’offre, bouleverse en effet le psychisme qui obéissait jusqu’alors à une injonction ancrée et inconsciente.  Ce travail en profondeur dans le scénario de vie d’une personne change réellement ses comportements et sa manière d’être en relation avec elle-même, avec les autres et avec le monde, ce qui peut avoir plusieurs conséquences comme par exemple :
  1. Les autres peuvent ne plus reconnaître la personne qui a changé et donc modifier leur façon d’être en relation avec elle,
  2. La personne elle-même peut ne plus se retrouver et donc à terme retourner dans ses vieux mécanismes,
  3. La levée des injonctions scénariques peut entrainer l’apparition d’autres blocages plus archaïques dont il conviendra alors de s’occuper,
  4. La personne peut avoir besoin de développer de nouvelles compétences relationnelles, jusqu’alors négligées et se retrouver, de ce fait en position délicate dans ses relations avec les autres,
  5. etc

Quelles précautions sont alors nécessaires ?

Travailler sur le matériel scénarique d’une personne nécessite de prendre un minimum de précautions :
  1. Permission : Vérifier que la personne dispose des permissions nécessaires pour changer.
  2. Puissance : Valider que la personne dispose des ressources internes pour s’adapter à son nouveau fonctionnement. Par exemple qu’elle sera capable d’apprendre les compétences nouvelles dont elle aura désormais besoin.
  3. Protection : Discerner les soutiens et les ressources dont dispose la personne afin de pouvoir expérimenter ses nouvelles compétences dans un univers suffisamment protégé.
D’autre part, le travail sur le scénario de vie d’une personne est un travail qui se fait accompagné d’un thérapeute suffisamment formé et rompu à l’analyse scénarique et qui est l’une des toutes dernières étapes du parcours thérapeutique de la personne concernée.
Il est à noter également que ce travail de fond sur le scénario de vie prend du temps et qu’il conviendra également de s’assurer de la solidité du lien thérapeutique afin que la personne n’abandonne pas sa thérapie durant cette phase du travail.

Conclusion

Le travail de changement et d’ouverture du scénario perdant ou non-gagnant vers un scénario gagnant est une véritable action en profondeur sur soi-même qui nécessite du temps, des moyens, des protections, des permissions et de la puissance aussi bien pour la personne qui veut changer que pour celle qui l’accompagne dans ce travail.
Je vous invite à partager dans les commentaires ci-dessous vos propres expériences du changement :

Vos réactions (1)

J'ai fait une longue thérapie il y a 30ans. Et, en m'occupant de la fin de vie de mes parents, j'ai failli ne plus me retrouver et retourner dans mes vieux schémas.

par bii , il y a 3 jours
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