Humanité clonée

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Et le corps ?

Le pied
Le pied
Quelle place pour le corps en analyse transactionnelle ? Une opinion entendue ça et là donne à penser que l'analyste transactionnel ne s'intéresse "que" au cognitif ou à l'émotionnel, mais non au corporel. Cette croyance peut être alimentée par des éléments objectifs : ainsi les écrits destinés au grand public mentionnent rarement le corps. L'ouvrage par ailleurs quasi complet
 en est un exemple.
 
Ignorance ou méconnaissance, à mon sens, cette opinion met de côté un grand nombre d'éléments.
 
Une recherche rapide sur le site des Éditions d'Analyse transactionnelle donne ainsi 8 articles à partir du mot "corps". Ouf ! Le résultat n'est pas énorme mais déjà ça existe !
 
En fait, si le corps est peu nommé comme tel c'est parce qu'il est souvent "inclus".
 
D'abord dans les éléments théoriques :
 
  • les trois soifs (!) ou besoins identifiés par Éric Berne sont éminemment corporels : structure (les limites corporelles par exemple), stimulation (par définition), reconnaissance (suis-je vu par l'Autre ?).
  • les émotions : sont-elles extériorisées, si oui comment, si non… où sont-elles exprimées ? Une conférence de Bill Cornell s'intitulait ainsi : "Le fondement corporel de nos émotions".
  • les états du moi : chaque état du moi est un ensemble de comportements-sentiments-pensées. L'usage que je fais de mon corps fait partie des éléments qui sont pris en compte : qu'est-ce que cela dit de mon histoire familiale, de mes expériences, de mes vécus antérieurs.
  • la passivité : un adolescent affalé sur un canapé (abstention) exprime aussi bien par sa posture corporelle que par ses (rares) mots une invitation symbiotique.
  • Etc.
 
Le corps est pris en compte en tant que "communicant", moyen de communication, lieu de sensations, lieu d'identité ou encore en tant qu'énergie et, dans le champ psychothérapie, d'aucuns parlent alors de "transfert psycho-corporel".
 
Plus largement, le corps a donné naissance à des orientations spécifiques au sein de la pratique de l'AT : bioscénarios (cf Vincent Lenhardt), ou orientation néo-reichienne (Bill Cornell, cf Les orientations récentes de l'analyse transactionnelle, de José Grégoire).
 
Cette petite réflexion matinale en écho à la vidéo suivante que j'ai plaisir à diffuser. Il s'agit d'une interview de Thierry Janssen, médecin et thérapeute, qui rappelle la nécessité d'une vision globale de l'être humain et non parcellaire.
 
 
"Corps et âme ne font qu'un" disait Julius Spier, psychothérapeute, qui proposait à ses patients des séances de… lutte !
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