Tout est-il signe de reconnaissance ?

Le bon grain de l'ivraie

Les piliers de la déshumanisation

Les piliers de la déshumanisation

Piliers déshumanisation
Piliers déshumanisation
Cet article n'a rien de scientifique. Il émane d'un désir de partager mes réflexions sur la question suivante : «
Comment des humains peuvent-ils commettre des actes inhumains à grande échelle ?
». Ceci questionne ce qui a pu se passer pour le massacre des Indiens dans ce qui est devenu les États-Unis, les massacres sous le régime de Staline, d'Hitler, de Pinochet, au Rwanda ou en Orient, et ceci depuis que l'homme est homme et sur tous les continents
Mon hypothèse est la suivante : il y a quatre outils de destruction de l'humanité potentiellement activables en chacun de nous :
  • La désinformation
  • Le soutien
  • La Promesse
  • Le partage

La désinformation

Nous avons tous soif d'informations, de savoirs. De plus, l'information est nécessaire pour agir de manière efficace pour nous et autour de nous. Une première manière pour faire vaciller les piliers de l'humanité est donc la désinformation. Ce que j'appelle ainsi, ce sont les fausses informations, la mise en relief de vraies informations et leur surinvestissement, le silence sur des informations importantes, la confusion volontaire entre causes et conséquences…Toutes ces techniques ont pour but de fragiliser ce que nous appelons en Analyse Transactionnelle la zone Adulte de notre personnalité. Ainsi, ce sur quoi nous allons appuyer nos pensées et actions et ressentis sera déjà « vérolé » par cette désinformation.

Le soutien

Nous avons tous besoin de soutien et d'encouragement. Nos actions ont besoin d'être validées moralement et légalement pour que nous nous sentions bien. Donc quelqu'un qui se sent soutenu par des autorités supérieures et par des textes « légaux » se sent plus fort et sûr de son bon droit quand il agit. C'est un peu comme les enfants qui grandissent dans le cadre du soutien parental. Ainsi, un tortionnaire verra son sentiment de culpabilité réduit s'il est encouragé et soutenu par sa hiérarchie.

La promesse

Nous avons tous besoin de rêves, et de satisfaire nos pulsions. Ces pulsions archaïques concernent le pouvoir sur l'autre, l'expression sexuelle,
l'oralité sous toutes ses formes, etc. Elles sont satisfaites à travers des positions de pouvoir, la possession de biens, d'argent, la possibilité d'agir pour son plaisir aux dépends d'un autre. Promettre la satisfaction de ces pulsions est très attractif pour l'Enfant qui est en nous. Car cet enfant, bien que créatif et bon est aussi impitoyable et capable autant du pire que du meilleur. Si on mettait des cutters entre les mains d'enfants de deux ans dans une crèche il y aurait probablement des morts et des blessés, et pas uniquement par maladresse !
Donc, promettre de l'argent, de la reconnaissance, du pouvoir est le troisième poison apte à faire vaciller l'humanité en chacun de nous.

Le partage

Nous avons tous besoin de fraternité et de nous sentir dans un groupe qui partage les mêmes valeurs. Ne pas se sentir seul dans des croyances, des sentiments et des actions est un besoin important. Ainsi, ce que je fais, pense ou ressens n'est pas un signe de folie ou d'originalité douteuse mais un signe d'appartenance validante. Quand un tortionnaire fait partie d'un groupe de tortionnaires, il devient un « fonctionnaire » et peut même devenir un héros dans le cadre d'une compétition fraternelle !
Ma croyance est que quand ces quatre outils sont en place et qu'un humain entre dans ce processus, il a de fortes probabilités de glisser vers la pente de la déshumanisation.
Prenons l'exemple des « gourous » : un « gourou », au sens négatif du terme, utilise ces quatre outils. Il désinforme, soutient, promet et invite au partage dans un cadre de référence de désinformation. Il peut être politique, spirituel, ou autre. Aussi le « gourou » ne supportera pas :
  • que le « disciple » vérifie l'information ou la complète,
  • soit soutenu par un autre que lui,
  • vérifie la validité et la cohérence des promesses,
  • participe à plusieurs groupes d'appartenance variés.

Les antidotes

Voici quels sont les antidotes à ces quatre infections de l'humanité :

L'information

Il s'agit de vérifier, revérifier et compléter les informations que nous avons ou qui nous manquent. Méfiance car l'imaginaire se charge de combler les lacunes dans ce domaine ! D'où viennent nos sources d'information ? Sont elles fiables ? En suggérant ceci j'ai conscience que nous ne pouvons passer notre temps à vérifier toutes les infos. D'où l'importance de vérifier la fiabilité des sources. Comment vérifier cette fiabilité ? Chacun ses méthodes mais il me semble utile de confronter les discours contradictoires et de prendre le temps de réfléchir.
J'ai conscience en disant cela que tout ceci est difficile. Nous vivons dans un monde de désinformation permanente où la publicité nous fait croire que nous avons des besoins qu'en réalité nous n'avons pas, dans un monde où l'audiovisuel sélectionne les infos pour des raisons politiques, économiques ou stratégico-relationnelles. La nouvelle télé qu'est Internet a ceci de différent qu'elle nous permet de chercher nous-mêmes les diverses infos et contre infos qui nous intéressent. Elle nous permet également d'ajouter les infos que nous possédons…pour le meilleur ou le pire.
Dans le domaine de l'information, la situation est très complexe mais je crois que le nouveau phénomène d'Internet, s'il n'est pas contrôlé ou noyauté par Microsoft ou d'autres trusts, est une possibilité importante d'ouverture dans le domaine de l'information.

Le soutien

Comment faire avec ce besoin de soutien. Il est là et restera là et il est donc important de le valider. La piste est de choisir ses soutiens avant que ce soit les soutiens qui nous choisissent. Choisir qui va me soutenir et vérifier si ce qu'il promet de m'apporter est une réalité ou une illusion. Vérifier également quel est le prix que ce « soutien » (en général un humain représentatif) me demande de payer pour ce qu'il m'apporte. Me soutient-il dans ses intérêts ou vise-t-il mon bien-être, et qu'est-ce qui le prouve au niveau de ses actions ?
Certaines personnes peuvent avoir un besoin névrotique d'être soutenues. Dans ce cas là, le soutien est plus important que la personne qui l'incarne et la porte est ouverte à d'éventuels abus de confiance.

Le partage

Partager est également un besoin légitime ainsi que se trouver dans des groupes « fraternels ». Peut-être est-il utile de garder à l'esprit que le nombre n'équivaut pas à une validation des pensées, ressentis ou actions. Qu'on se réfère à tous les mouvements de foule (stades par exemple) qui peuvent déboucher sur des actions délétères, y compris pour les membres de cette propre foule. N'oublions pas que quand nous sommes dans un groupe, une partie de notre liberté individuelle est aliénée par des phénomènes psychologiques et au-delà, qui nous échappent. L'antidote consiste à cultiver sa compétence à être dans et hors du groupe. Entrer et sortir d'un groupe d'appartenance est la garantie d'une souplesse psychique et une véritable protection pour la santé mentale. Si un groupe d'appartenance nous juge de cette souplesse, il est urgent de le quitter !
Voici donc quelques réflexions. Les réactions seront bienvenues sur mon mail : axeldelouise@eatbn.com.
N'hésitez pas à faire circuler ces idées car je n'en suis pas propriétaire. Si ces idées peuvent servir à accentuer la protection, la prévention, même dans un pourcentage minime j'en serais ravi.
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