Les besoins de base en analyse transactionnelle
Voici trois situations, n'hésitez pas à prendre le temps de les lire et de les imaginer :
- Vous vous étiez endormi et à présent vous ouvrez les yeux. Il fait totalement noir, vous n'entendez pas un bruit, vous êtes seul et vous ne savez pas où vous vous trouvez. Lorsque vous étendez les bras autour de vous, rien. Vous vous levez, faîtes quelques pas prudents, mais toujours aucun autre contact que le sol dur. Au bout d'un moment, vous risquez un appel : personne ne vous répond. Ça fait longtemps maintenant que vous marchez, mais tout est désespérément noir et vide… Et puis tout à coup, toujours dans le noir et le silence, vos mains viennent se poser sur ce qui semble être un mur ! Vous décidez de le suivre : vous n'êtes peut-être pas entièrement rassuré, mais déjà vous allez mieux (A. Crespelle, Grandir avec le client, CD).
- À présent, vous êtes dans une pièce aux murs blancs (où noirs mais c'est pour changer un peu), éclairée par l'électricité, dont vous ne distinguez pas les contours. Personne d'autre que vous. Et pas un son ne parvient à vos oreilles. Aucune odeur. Pendant longtemps. Vos yeux sont éblouis par tout ce blanc sans contraste, vos mains endolories à force de ne (quasiment) rien toucher. À un moment, là encore vous ne vous sentirez probablement pas très bien. C'est d'ailleurs ce qu'on appelle la torture par la privation sensorielle.
- Cette fois, vous êtes au grand jour, dans une rue… et vous n'êtes pas seul ! Chouette des gens ! Sauf que étrangement personne ne vous regarde, ne fait attention à vous. Étrange… Vous faîtes un sourire, personne ne vous le rend, vous demandez l'heure, la personne passe son chemin comme si de rien n'était… Vous avez alors la désagréable sensation d'être transparent(e), voire de ne pas exister (A. de Louise, conférence).
Voilà, c'est tout ! Détendez-vous, prenez une grande respiration et… voyons la suite.